L’étude de la faune aviaire permet la description des communautés d’oiseaux qui fréquentent la zone du projet, les sites d’alimentation, de reproduction et de migration. Cette étude permet aussi de valider la présence d’espèces à statut particulier. En plus des données terrain les sources de données suivantes sont consultés : le Centre de données sur le patrimoine naturel du Québec (CDPNQ) (MFFP 2015), les données d’Études des populations d’oiseaux du Québec (ÉPOQ), le second inventaire des oiseaux nicheurs du Québec (AONQ 2016a) et le Service canadien de la faune (colonies d’oiseaux et parcelles d’inventaire de la sauvagine).
L’étude des micromammifères permet la description des micromammifères qui fréquentent la zone du projet et d’identifier la présence d’espèces à statut particulier. Les présentes études visent principalement le campagnol-lemming de Cooper (Synaptomys cooperi) et le campagnol des rochers (Microtus chrotorrhinus), soit deux espèces susceptibles d’être désignées menacées ou vulnérables au Québec (MFFP 2016). L’habitat préférentiel de ces deux espèces est présent dans la zone d’étude. La méthodologie est inspirée du protocole instauré par le MELCCFP (Jutras 2005). Pour ce type d’étude, un permis SEG est préalablement obtenu auprès de la direction régionale du MELCCFP. Un permis SEG est un permis spécial délivré par le Ministère pour la capture des animaux sauvages à des fins scientifiques, éducatives ou de gestion de la faune.
Une caractérisation sommaire de chacun des milieux abritant un engin de capture a été réalisée afin de documenter la diversité des habitats rencontrés. L’identification des micromammifères a été réalisée à l’aide des clés d’identification de Lupien (2001 et 2002).
L’étude environnementale de base des chauves-souris permet de documenter la présence et la répartition des espèces de chauves-souris pouvant être affectées par le projet.
Un inventaire acoustique fixe en période de reproduction et de migration automnale permet d’identifier les espèces présentes et à évaluer leur utilisation du site, un inventaire acoustique mobile, ainsi que d’activités de recherche et de validation d’hibernacles et de maternités potentiels sur le terrain sont aussi réalisés. De plus, une recherche documentaire permet d’évaluer le potentiel de présence d’hibernacles.
La technique d’inventaire fixe consiste à installer, au niveau d’habitats clés pour la reproduction, le repos, l’alimentation et les déplacements des chiroptères, des stations d’inventaire acoustique fixes. Ces stations sont équipées d’un détecteur d’ultrasons (AnaBat® Bat Detector) actif entre 20 h et 6 h et en attente de réception d’ultrasons. Les sons sont transférés sur ordinateur et des logiciels d’analyse sonore (Batview et AnaBat® 5, version 5.7) sont ensuite utilisés pour produire les sonagrammes permettant de visualiser et d’analyser les cris enregistrés. Les chauves-souris sont alors identifiées par comparaison entre les sonagrammes et les caractéristiques connues des cris d’écholocation de chacune des espèces (signatures sonores).
Cette approche permet de distinguer efficacement sept des huit espèces de chauves-souris présentes au Québec.
L’étude de base de l’herpétofaune permet d’identifier, de décrire les communautés d’amphibiens et de reptiles présentes dans la zone d’étude, de valider la présence d’espèces à statut particulier et de répertorier les zones sensibles pour ces espèces.
Cette étude comprend une revue de la littérature des sources suivantes : le Centre de données sur le patrimoine naturel du Québec (CDPNQ), les aires de répartition des amphibiens et reptiles, établies par le MELCCFP, les données de l’Atlas des amphibiens et reptiles du Québec (AARQ), les données de iNaturalist (2022) et les données de la Global biodiversity Information facility (GBIF, 2022).
Une étude de caractérisation des communautés de poissons et leurs habitats dans les milieux aquatiques susceptibles d’être affectés par le projet permet d’établir les conditions de référence du milieu récepteur. Le poisson et son habitat sont protégés au niveau fédéral en vertu de la Loi sur les Pêches (LP; L.R.C. [1985], ch. F-14) et des règlements qui lui sont associés, et au niveau provincial par la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune (chapitre C-61.1).
Donc tous les plans d’eau et cours d’eau (à écoulement permanent et intermittent) susceptibles d’être touchés directement ou indirectement par la réalisation du projet sont inclus dans l’étude de référence. Les objectifs spécifiques sont de fournir une description du milieu aquatique selon une approche de caractérisation de l’habitat basée sur différents paramètres physiques et physico-chimiques pour les plans d’eau, caractériser les populations de poissons présentes par la réalisation d’inventaires au terrain et sur la base des données existantes disponibles, dresser une liste des espèces aquatiques à statut précaire (statuts provincial et fédéral) documentées dans le secteur ou potentiellement présentes, fournir une description des habitats propices ou potentiels pour ces espèces (résidence et habitat essentiel) aux sites des travaux ou à proximité, fournir la localisation et la superficie des habitats potentiels ou confirmés pour le poisson dans la zone des travaux et à proximité, décrire l’utilisation qui en est faite en matière de fonctions et de qualité d’habitat et caractériser la communauté d’invertébrés benthiques dans le ruisseau Keriens.
Les engins de pêche ont été sélectionnés de manière à couvrir les différents types d’habitats présents. Les habitats ouverts en rive, peu profonds et caractérisés par la présence d’un certain écoulement ont été inventoriés à l’aide de verveux. Pour leur part, les habitats possédant des profondeurs supérieures et généralement dépourvues de végétation ont été inventoriés à l’aide de filets maillants expérimentaux, permettant la capture des grandes espèces. Finalement, la pêche électrique a été utilisée dans les zones ouvertes des petits cours d’eau peu profonds.
L’étude de base d’inventaire de la végétation et des milieux humides permet l’identification des contraintes environnementales en lien avec la végétation et les milieux humides ainsi que la flore à statut particulier. Ainsi, les milieux terrestres et humides sont délimités et classés, les principaux groupements végétaux terrestres et humides situés dans le secteur du projet sont caractérisés, la présence d’espèces floristiques menacées, vulnérables ou susceptibles d’être ainsi désignées (espèces floristiques à statut particulier [EFSP]) est vérifiée, la présence d’espèces végétales exotiques envahissantes (EVEE) est vérifiée et la valeur écologique des groupements végétaux inventoriés est évaluée.
La méthodologie suivie est :